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La résilience : soft skill indispensable des managers

Nous avons abordé le thème de la résilience lors de notre dernière rencontre avec nos Managers.

Certains d’entre vous ne sont pas encore dans nos Managers, et donc n’ont pas pu participer. Aussi, nous proposons ce résumé sous forme d’articles.

Voici donc un retour sur les points clefs de notre atelier résilience du 12 septembre dernier.

La résilience nécessaire dans un monde VUCA

Reprenons d’abord le contexte que nous traversons. Depuis que ce célèbre virus s’est insinué dans nos vies et nos entreprises, les crises n’ont cessé de s’enchaîner.

Dès lors, le paradigme dicte que plus rien n’est constant et de longue durée. On dit alors que le monde est VUCA :

  • Volatil : tout est fluctuant et peut changer d’un jour à l’autre
  • Incertain (Uncertain en anglais) : ce qui est vrai un jour ne l’est plus forcément le lendemain, on ne peut jamais assurer que ça ne va pas bouger
  • Complexe : beaucoup trop de variables rentrent en compte pour s’assurer que nos plans et calculs sont bons.
  • Ambigu : que ce soit dans les échanges ou les outils, la compréhension n’est pas toujours là et l’interprétation des uns et des autres peut amener des soucis de communication.

En bref donc, on ne peut plus faire de plan stratégique à 5 ans ou plus. Les entreprises, et notamment leurs managers, sont obligés de toujours s’adapter pour sortir le meilleur des transformations que nous vivons.

VUCA expliqué

Mais l’adaptation doit aussi passer par l’acceptation, et c’est là que la résilience devient nécessaire.

La courbe de la conduite du changement

Mais à présent, intéressons-nous à la courbe de la conduite du changement. Celle-ci indique l’évolution naturelle des comportements face à un ou plusieurs changements

Lors d’un changement, on veut d’abord refuser le changement. C’est alors la phase de déni.

Puis on entre en phase de résistance. Période durant laquelle on ressent des émotions négatives comme la colère.

Vient ensuite une période où on se redécouvre, c’est la phase d’exploration. A noter qu’il peut y avoir des va-et-vient entre ces deux dernières phases. C’est sans doute la période qui demande le plus d’énergie pour la surmonter.

L’engagement arrive enfin en dernière étape. C’est la période où on peut de nouveau envisager le futur.

La courbe de la conduite du changement

Chacune de ces étapes a sa raison d’être et permet d’avancer.

D’ailleurs cette courbe s’applique aussi bien au monde professionnel que dans des situations personnelles (elle fait notamment un parallèle à la courbe du deuil de Kübler Ross)

Pour progresser, il faut savoir remplacer en premier lieu le déni par le devoir de réalisme. Puis ensuite la résistance par la résilience.

La définition de la résilience

Il convient à présent de définir la résilience. Nous retiendrons la définition suivante :

La résilience est un phénomène psychologique qui consiste, pour un individu affecté par un traumatisme, à prendre acte de l’événement traumatique de manière à ne pas, ou plus, vivre dans le malheur et à se reconstruire d’une façon socialement acceptable.

Source : Wikipédia

Tout système par définition garde ses propriétés, tout comme l’être humain ne change pas, mais s’adapte.

Boris CYRULNICK, un exemple de personne résiliente

Pour illustrer et incarner la résilience, nous citons Boris Cyrulnick.

C’est à la fois un éthologue, un neurologue, un médecin, un psychiatre et un psychanalyste. Il a vu et vécu cette notion de résilience et refaire vivre des vies brisés. On peut notamment citer qu’il a perdu ses parents pendant la seconde guerre mondiale, et cette épreuve l’a notamment construit dans ses recherches.

Construire la résilience en 7 étapes

La résilience peut alors se séquencer :

  1. S’autoriser déjà des choses et retrouver confiance en soi.
  2. Accepter le fait que la situation est irréversible. Rien n’est plus possible pour revenir en arrière.
  3. Ne pas chercher de coupable. Penser à l’inverse aux solutions possibles
  4. Identifier un objectif majeur et savoir y tenir. Cet objectif doit être important pour nous pour y concentrer.
  5. Reprendre le contrôle de soi. Reprendre le pilotage sans devenir dépendant de ses émotions. Cela passe par exemple par une bonne hygiène de vie.
  6. Affronter les injonctions extérieures. Apprendre à faire ce qu’on ose pas et expérimenter.
  7. Savoir interpréter ce que j’ai vécu. Cette phase montre un recul aux émotions et permet de sortir plus fort de cette expérience vécu.

Le chemin de la résilience

Une autre manière de présenter le chemin de la résilience.

Le chemin de la résilience

Tout part de la confiance, on ne peut pas inspirer la confiance si nous n’avons pas nous-même confiance en nous. Tout part donc de soi.

Puis l’acceptation. Accepter d’abord que les choses ne sont plus en avant. Exemple : dans un divorce nous pouvons ne pas accepter les raisons du divorce, mais reconnaître que les choses ne sont plus comme avant.

L’acception c’est aussi ne pas chercher un coupable ni se poser comme victime.

Au cours du chemin, faire aussi attention au IFE (Injonctions Fermées Exogènes). Par exemple lorsqu’on est en phase de solution, passer outre des personnes qui pourraient nous faire revenir en arrière.

Enfin en dernière étape, la réinterprétation de notre histoire nous permettra d’être « narr-acteur ». C’est-à-dire être soi-même capable de raconter l’histoire qu’on a vécu, aussi traumatisante est-elle pu être, et comment on s’en est sorti. Cette histoire permettra peut-être même d’aider autrui. On pourra alors dit que la résilience a fait son effet.

Les 9 clefs de l’estime de soi

La confiance en soi est donc une étape essentielle dans la résilience, faisons donc un zoom dessus.

On peut parler de cette estime de soi en 9 étapes :

  1. Se connaître : prendre conscience de ses capacités et de ses limites
  2. S’accepter : s’aimer tel qu’on est
  3. Être honnête envers soi : reconnaître ses états internes, ne pas hésiter à en faire état.
  4. Agir : passer à l’action permet les victoires
  5. Faire taire le critique intérieur : à quoi bon, c’était nul…se poser les bonnes questions : cette pensée est –elle réaliste ?
  6. Accepter l’idée de l’échec : Pour changer, il faut agir et donc prendre le risque d’échouer
  7. S’affirmer : C’est faire valoir ses désirs, ses besoins, ses opinions…
  8. Être empathique : l’empathie permet de rester proche des autres, d’être apprécié d’eux et de nous affirmer plus facilement
  9. S’appuyer sur le soutien social : Il va apporter deux nourritures précieuses pour l’estime de soi : le sentiment d’être aimé et aidé

Les intervenants sur le sujet de la résilience

Le sujet de la résilience est bien sûr très vaste, mais en déroulant ces étapes, cette qualité permet de rebondir sur une situation, de transformer une douleur en une progression personnelle.

Le sujet a été abordé par nos deux consultants, Michel Klingler et Nathalie Mielcarek. En effet ils accompagnent au quotidien des Managers et Candidats pour les faire progresser, notamment au travers de coaching individuel ou collectif, ainsi que de formations.

Si vous aussi vous souhaitez solliciter nos experts sur le sujet de la résilience, ou tout autre sujet de Management, contactez-nous !

Par Xavier-Noel CULLMANN

Xavier-Noël est responsable de l'animation du site Internet et des réseaux de PROEVOLUTION mais aussi missionné sur ces fonctions pour certains de leurs clients.

Il a rejoint PROEVOLUTION en 2019 et, en plus de ses missions marketing, s'occupe de la veille digitale et l'implémentation d'outil.
Il gère la marque digitale du groupe KonexUp.