Du board au développeur, en passant par le juriste ou le marketeur, le numérique devient l’indispensable atout de la formation professionnelle. Et il se décline de plus en plus dans des formations ciblées par métier.
Tous les éléments de la loi du 5 septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » seront en place en 2020. « En attendant, cette année, nous sommes dans une période transitoire. Dans le système de demain, chaque actif aura droit à 500 euros par an cumulables sur dix ans », explique Denis Reymond, directeur BU Interentreprises de Demos.
Les heures de formation acquises, DIF inclus, ont déjà été transformées en « cagnotte », à raison de 15 euros par heure dans l’espace de chacun sur le site Moncompteactivite.gouv.fr. Pour engager son compte personnel de formation ou CPF, d’ici à la fin de l’année, il faudra encore en passer par les OPCA, devenus OPCO au 1er janvier dernier. Ils devront avoir publié d’ici au mois prochain un certain nombre de critères de prise en charge. Le pari de la réforme est notamment de booster la demande individuelle de formation. Pour des formations métier classiques en finance, marketing ou RH, mais aussi comportementales (« soft skills ») ou en relation avec des préoccupations sociétales et environnementales. Mais c’est bien évidemment en numérique, matière transverse déclinable dans tous les métiers et tout au long de la chaîne hiérarchique, que la demande de compétences est la plus criante. Et sur ce terrain, les nouvelles offres ne manquent pas d’attraits. Passage en revue.
One-to-one digital
On retiendra d’abord le module BoardBooster à destination des administrateurs qui souhaitent prendre un mandat, proposé par Votre-Administrateur.com. Au programme, la recherche de mandat et la mise à jour des connaissances en gouvernance. Pour ceux qui sont déjà en responsabilités, Anne Navez, présidente-fondatrice de Votre-Administratrice propose – avec l’experte en digital Nadia Leroy – une formule originale « Digital Skills ». Avec une possibilité qui garantit la confidentialité : un cycle de master class en individuel avec rencontres de start-up.
De son côté, toujours à l’attention de la direction générale et du top management, l’Essec Business School avec Pearson va lancer, au printemps, un certificat Big Data et IA pour le business ; le premier d’une série de sept composant le futur Executive Master en transformation digitale.
Justice prédictive
Même les juristes sont concernés. Le règlement européen sur la protection des données personnelles du 25 mai 2018 y est pour beaucoup. Obligeant les entreprises à se doter d’un data protection officer (DPO), les juristes ont décidé de se former pour ajouter cette corde à leur arc professionnel. Ainsi, l’université Panthéon-Assas Paris-II propose aux professionnels du droit, du numérique et de la compliance un diplôme universitaire de délégué à la protection des données personnelles de 120 heures réparties sur l’année. S’agissant de la mutation technologique de leur profession, l’université de Nîmes vient d’ouvrir un huitième diplôme d’université intitulé « Justice prédictive et legaltech ». Cette formation de 40 heures aborde les techniques de maching learning en droit, l’open data et le Big Data des données judiciaires, la robotisation des contrats, etc.
IA, fintech, blockchain et cryptomonnaie
Les financiers d’entreprise n’échappent pas, non plus, à cette transformation numérique devenue impérative. Encore peu familiers , pour la plupart, avec l’intelligence artificielle et ses apports concrets dans leur quotidien, ils pourront se tourner vers le nouveau programme élaboré par l’Institut Capgemini. Sobrement intitulé « Intelligence artificielle : état de l’art », il se propose d’en revenir aux fondamentaux et de détailler, notamment, les applications métiers de l’IA.
Dans la même veine, l’organisme de formation spécialisé Bärchen a mis au point plusieurs sessions autour des fintech que ce soit pour les opérations de bas de bilan ou pour l’ubérisation de la fonction trésorerie. Dans la masse pléthorique des MOOC proposés aux financiers, « Comprendre le bitcoin et la blockchain » pourra également donner des bases solides à tous ceux qui voudraient s’intéresser de plus près à ces outils.
Gestion du contentieux prud’homal
Du côté des ressources humaines, les MOOC représentent une solution non négligeable pour appréhender le numérique et développer leurs compétences émotionnelles, ou « soft skills », qui font souvent la différence dans la qualité de leurs missions. Le Conservatoire des arts et métiers en a créé deux nouveaux pour répondre à cette demande : « Du manager au leader, devenir agile et collaboratif » et « L’intelligence artificielle pour les managers et les équipes ». Cette méthode demande une importante discipline qui peut être complétée par des formations en présentiel, surtout pour les sujets juridiques et réglementaires. Elegia Formation met de nouveau à disposition depuis le début de l’année son cycle « Maîtrise du droit social pour la fonction RH » portant sur les contrats de travail, la durée du travail, la gestion du contentieux prud’homal ainsi que sur les relations avec les représentants du personnel et l’inspection du travail.
IT School Société Générale s’unit à Simplon
Déjà spécialistes du numérique, les développeurs et codeurs peuvent tout de même continuer à se former. La jeune pousse CodinGame leur propose des jeux en ligne regroupant une diversité de points que les codeurs ne rencontrent pas toujours dans leur quotidien, mais qui sont essentiels à [lire la suite sur le site des Echos EXECUTIVE]
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