A contrecourant d’une société où tout doit aller vite, certains managers pratiquent le Slow Management.
Cet article vous propose de découvrir puis d’explorer ce concept. Il vous questionnera, vous aussi, managers et dirigeants, sur la perspective de cette pratique pour accompagner le changement dans votre entreprise.
Il se base sur les retours d’expériences avec de nombreux clients que nous avons accompagnés. Ainsi que des situations qu’ils ont du affronter.
Les enjeux
Le monde professionnel est en perpétuelle évolution, de plus en plus accélérée. Les talents se font de plus en plus rares. Et la compétition entre les entreprises est plus féroce que jamais, dans un contexte mondialisé. La question du management se pose donc avec une acuité particulière.
En effet, la capacité à attirer, retenir et faire s’épanouir les collaborateurs est devenue un enjeu majeur pour toute organisation. Cet enjeu est juste indispensable dans les années 2020 si vous souhaitez prospérer dans un environnement concurrentiel.
C’est dans ce contexte que le concept du slow management émerge comme une réponse innovante et humaine. Elle offre ainsi une alternative à la pression constante et à la course effrénée vers la productivité à tout prix.
Un contexte qui se prête davantage au Hard Management
La concurrence est féroce, et les pressions économiques omniprésentes. On constate donc naturellement que de nombreuses entreprises privilégient encore aujourd’hui le hard management.
Cette approche traditionnelle du management, axée sur la performance, les résultats immédiats et parfois même la pression constante, trouve ses racines dans le contexte économique et organisationnel que nous vivons.
Pressions concurrentielles et impératifs de rentabilité
Face à un marché globalisé et en constante évolution, les entreprises se retrouvent soumises à des pressions concurrentielles sans précédent. Ainsi, la rentabilité et la performance à court terme deviennent des impératifs absolus pour assurer la survie et la croissance de l’entreprise. Cette obsession pour les résultats immédiats amène les managers à privilégier des méthodes de management plus directes et autoritaires. La seule préoccupation est de maximiser la productivité et de répondre aux attentes des actionnaires.
Culte de la productivité et de l’efficacité
Alors que le temps est sans cesse compté, et que les ressources sont limitées, l’efficacité et la productivité sont souvent érigées en valeurs cardinales.
Les entreprises recherchent donc constamment des moyens pour optimiser leurs processus et maximiser leur rendement. Cependant, cela conduit à une préférence pour des méthodes de management plus directes et centrées sur les résultats.
Culture organisationnelle héritée
Certaines entreprises sont encore ancrées dans une culture organisationnelle héritée, où le contrôle et la hiérarchie sont omniprésents. On parle d’ailleurs actuellement du retour au bureau, comme la fin de l’époque du télétravail érigé dans la période de crise sanitaire. Dans ces organisations, le changement se perçoit comme une menace. Ainsi les méthodes de management traditionnelles sont souvent privilégiées, par souci de stabilité et de sécurité.
Ainsi, il est compréhensible que de nombreuses entreprises continuent à privilégier le hard management. Cependant, il est de plus en plus évident que cette approche peut avoir des conséquences néfastes sur le bien-être des collaborateurs et la performance à long terme de l’organisation. C’est pourquoi de plus en plus de voix se font entendre en faveur du slow management, qui offre une alternative plus humaine et durable pour répondre aux défis du monde professionnel contemporain.
Définition du Slow Management
Le slow management, inspiré du mouvement slow qui prône la lenteur et la qualité, est une approche du management qui privilégie la bienveillance, la collaboration et le développement personnel des collaborateurs. On parle aussi parfois du Soft Management
Contrairement aux méthodes traditionnelles précédemment décrites, le slow management met l’accent sur le long terme, en valorisant le bien-être des équipes et la qualité des relations interpersonnelles.
Le Slow Management va donc à contrecourant du contexte actuel, et pourtant, il présente de nombreux avantages.
Avantages du Slow Management
Nos clients et collaborateurs qui ont fait le pas du Slow Management témoignent de ses nombreux avantages :
Favoriser le bien-être au travail
Encourager un environnement où le stress est réduit et où chacun se sent écouté et respecté. Le slow management contribue à améliorer le bien-être des collaborateurs.
Augmenter l’engagement et la motivation
En reconnaissant les efforts et en offrant des perspectives de développement personnel, le slow management stimule l’engagement et la motivation des équipes.
Renforcer la cohésion et la collaboration
En encourageant la communication ouverte, la transparence et le partage des connaissances, le slow management favorise la cohésion et la collaboration au sein des équipes.
Améliorer la performance globale
En investissant dans le développement des compétences et en valorisant la créativité et l’innovation, le slow management contribue à améliorer la performance globale de l’organisation.
Se démarquer des autres concurrents
Vos candidats ne vous ont-ils jamais posé la question : « pourquoi j’irai chez vous plutôt que chez votre concurrent ? ». Car oui dans le contexte actuel de guerre des talents, nous y sommes de plus en plus confrontés dans notre rôle de recruteur. La réponse managériale, appuyée par vos employés, fera sans doute son effet !
Inconvénients du Slow Management
Attention cependant, le Slow Management peut présenter des inconvénients que le Manager doit pouvoir gérer :
Risque de procrastination.
En accordant trop d’importance au processus et à la réflexion, le slow management peut parfois entraîner une tendance à la procrastination et à la lenteur excessive dans la prise de décision.
Difficulté à concilier avec des objectifs à court terme.
Dans un environnement où la pression pour obtenir des résultats rapides est forte, le slow management peut parfois être perçu comme incompatible avec les impératifs de rentabilité et de performance à court terme.
Besoin d’une culture d’entreprise adaptée.
Pour que le slow management puisse s’épanouir pleinement, il est nécessaire de créer une culture d’entreprise qui valorise les valeurs de bienveillance, de collaboration et de développement personnel.
Mode d’emploi
Si vous êtes convaincus que cette pratique peut renforcer votre management à long terme et votre marque employeur, vous pouvez décider de passer dès à présent à cette technique de Management. On vous propose quelques étapes fondamentales dans cette mise en pratique.
1/ Peser le pour et le contre
Il faut avant tout que la Direction et les Managers acceptent et soient convaincus du bienfondé de ce changement managérial. Les précédents chapitres, mêlés à vos propres réflexions et connaissances de votre activité et politique internes, vous aideront à vous en convaincre. Ou bien le cas échéant de décider que ce n’est pas adapté pour vous, mais attention à l’inverse aux conséquences de maintenir le Management actuel sur vos talents.
Ce n’est qu’une fois tous convaincus que vous pourrez réellement incarner ce changement.
2/ Former et accompagner tous les Managers
De manière descendante, vous devrez accompagner vos managers, à toutes les strates de l’entreprise. Cela peut passer par des formations, ou du coaching individuel ou collectif.
3/ Définissez ce qui changera
La manière dont se déclinera ce slow management ne sera pas la même d’une entreprise, ou même d’une équipe, à l’autre. Pour certains, cela passera par une réduction du nombre de livrables. Pour d’autres par un assouplissement des horaires. D’autres encore rajouteront des temps de pauses ou de teambuilding.
Ces changements concrets devront se décider entre Managers et Dirigeants.
4/ Considérez des indicateurs de suivi
Pour vous assurer que le Slow Management est bien intégré à l’ensemble des équipes, il faudra suivre différents KPI.
Déjà, vous pourrez comparer les chiffres à avant. Mais surtout, vous pourrez profiter des différents entretiens avec les collaborateurs, et enquêtes internes, pour constater le gain ressenti dans la QVT de vos salariés.
5/ Brainstormer et adapter
Il est assez peu probable que tous les managers appliquent de la même manière le Slow Management. De même que vous pourrez aussi ressentir ses limites comme citées plus haut. Le meilleur moyen est donc de régulièrement réunir les Managers avec la Direction pour faire des partages d’expérience, et adapter au besoin le déploiement de cette pratique au quotidien.
Alors faut-il recourir au Slow Management ?
En conclusion, le slow management offre une approche novatrice et humaniste du management, centrée sur le bien-être des collaborateurs et la performance durable des organisations.
En adoptant cette approche, les managers ont l’opportunité de créer un environnement de travail où chacun peut s’épanouir et donner le meilleur de lui-même.
Pour accompagner les managers dans cette démarche, vous pouvez vous faire accompagner d’experts comme les consultants PROEVOLUTION. Nous proposons des formations et du coaching sur mesure pour développer les compétences managériales et favoriser l’adoption des meilleures pratiques en matière de management.